Chaque année, une association redistribue des milliers de paires dans des pays en développement.
L’association Lunettes sans Frontière distribue dans des pays défavorisés les anciennes lunettes optiques qui lui sont remises gratuitement. Ce projet philanthropique répond à un réel besoin mais depuis quelques années les dons ont tendance à diminuer, observe son président Jean-François Bonnard, 75 ans, actif dans l’association depuis 15 ans. «Il n’y a pas si longtemps, nous recevions au moins 300’000 paires par année alors qu’aujourd’hui nous en récoltons moins du quart, dont seul 5% peuvent être réexpédiées.» Le phénomène de la lunette d’occasion n’est pas en cause, selon lui: «En France, les gens achètent entre 15 et 17 millions de paires de lunettes neuves par année. Il y a donc encore un potentiel à exploiter.» Les défis sont ailleurs: «Depuis la pandémie de Covid-19 et le début de la guerre en Ukraine, les gens semblent moins sensibles à la collecte d’anciennes lunettes, estime Jean-François Bonnard. Par ailleurs, les lunettes à verres progressifs, de plus en plus répandues, sont trop spécifiques pour s’adapter à une autre personne. Nous ne pouvons donc pas les réutiliser pour les personnes dans le besoin.»
L’organisation accepte des lunettes de vue et de soleil (avec ou sans correction) en bonne condition. Rendez-vous sur www.lunettes-sans-frontiere.fr afin d’en savoir plus sur comment faire vos dons et d’autres façons d’aider.
